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dimanche 16 juin 2013

Mon Anéto trail 2013.

Ce samedi matin me voici à Campan pour l'Anéto trail. Course de 50km 3300m de dénivelé +. Le ciel est bas, il bruine. L'adour est gonflée par la fonte des neiges. Vive le printemps !!

Je m'approche du départ tranquillement. Je prends le temps de discuter avec quelques connaissances. Je ne m'échauffe que 5mn, pas besoin de plus. Vu la distance, ça ne va pas partir vite !

7h30, le départ est donné.
Photo Pédibus
Après avoir traversé Campan, on attaque la première montée avec un dénivelé de près de 1500m. Il ne bruine plus mais ça reste couvert.

Il y a deux couches de brouillard. On est passé au dessus de la première qui doit être vers 1000m d'altitude. L'autre vers 1500m à peu près.

Bientôt au sommet de la première difficulté!!
photo izonkouru
Là c'est le sommet du Courouaou (1290m). Derrière nous le Monné émerge de cette mer de nuage.

On va redescendre légèrement pour atteindre le col de la Courade (1272m). Un petit répit...

Passage au col de la Courade.
Photo Pédibus
La remontée dans le bois est difficile, surtout le début. Je perds quelques places mais je reste à mon rythme. Ne pas se mettre dans le rouge déjà, la course est longue.

A la sortie du bois, la pente s'élève à nouveau pour rejoindre la Hount Blanque (1941m).

On retrouve la purée de pois. On ne voit rien, c'est dommage car connaissant le coin, je sais que les paysages sont magnifiques ici. On verra plus haut peut être !?

Ah ça y est !! Ca commence à se dégager !!

Ca vaut le coup de souffrir pour se retrouver dans un cadre pareil !! Et encore le beau plus reste à venir !! A gauche du pic du midi c'est le cap d'Aygue Rouye qu'on va grimper pour éviter des névés en devers sur le sentier habituel.

Petite cheminée à passer. Une corde a été installée pour nous aider à grimper. Ca bouchonne un peu car ce n'est pas évident de monter avec les batons à la main plus la corde à tenir. Et les marches sont hautes parfois. Mais bon, ça permet de récupérer un peu le souffle.

Une fois au sommet on redescend un peu en direction du lac de l'oeuf qu'on ne verra pas à cause du brouillard et puis surtout il doit être encore sous la neige !

Premier gros névé à traverser. Le lac je pense doit être par là?! Mais pas évident à se situer. Ici je connais mais sans la neige.

Ca se dégage à nouveau. On en prend plein les yeux !!! Maintenant la neige est partout. Mais pas de difficulté pour courir, la neige porte bien.

Que c'est beau !! Je prendrai des photos tous les mètres tellement je me régale !!

La montée finale vers le col d'Arizes est très raide. Vu la pente on accroche moins. Par moment les pieds repartent en arrière. Ca use encore plus !! Je me retourne pour voir derrière moi la longue cohorte des joyeux trailers.

J'arrive au col d'Arizes (2132m). J'en suis à 2h30 de course. J'attaque la descente vers Artigues. Je cours, ça glisse mais je tiens debout, ça va !!

Juste après le col et au pied du majestueux pic du midi, le lac d'Arizes apparait après plusieurs de mois d'hiver coincé sous la neige. C'est pas trop tôt !!

Après le lac va s'en suivre une longue descente où peu à peu la neige laissera la place à des sentiers gorgés d'eau. C'est d'ailleurs une fois passé toute cette neige que je ne vais rien trouver de mieux que de m'étaler comme une crêpe sur un terrain marécageux !  Je ne suis pas fait mal mais ça m'a déclenché une crampe au mollet. Après quelques étirements je repars. mais cette crampe sera la première d'une longue série. Je passe devant la cascade d'Arizes. Le ravito d'Artigues n'est plus très loin.

Artigues. Je retrouve la famille. Mon père me court derrière sur quelques mètres en compagnie de Luna. :-)

Je me ravitaille, je mange du saucisson, un peu de paté. Je bois un coca, ça change de l'eau du camel-bak. A ce ravito j'y retrouve Régis avec qui j'avais fait les derniers kilomètres du trail des citadelles cette année.

Je repars seul du ravito en direction de Payolle. Passage devant la belle cascade du garet.

C'est la partie la plus "facile" ou plutôt la plus roulante du parcours. Mais le tout début, juste après Artigues il y a d'abord une bonne montée à passer!

Ensuite c'est un sentier étroit où on peut courir. On va faire toute cette partie dans le brouillard. Mais il ne fait pas froid, la température pour courir est idéale. Juste dommage qu'on soit privé des paysages alentours. Au niveau de cette grange c'est une crampe aux adducteurs qui m'arrête. Obligé une fois de plus de m'étirer pour la faire passer.

Après avoir passé un petit ravito, on se trouve maintenant sur une piste roulante en direction du village abandonné. Je vais courir sans arrêt jusqu'à Payolle. Je commence à avoir mal aux cuisses. Mon seul but est de finir, je n'ai pas de trop bonnes jambes aujourd'hui, beaucoup de crampes viennent me freiner. Pourtant je bois beaucoup, je me ravitaille régulièrement.

J'ai mis deux heures d'Artigues à Payolle. J'en suis à  5h10 de course. Je vais prendre le temps de bien me ravitailler encore. Je vais remplir mon camel-bak complètement car je ne veux manquer d'eau comme l'an dernier sur les derniers kilomètres.


Un petit bout de banane pour me requiquer...
Photo Pédibus
Le dernier gros morceau m'attend. Le signal de Bassia. Je repars, je trottine quelques centaines de mètres avant d'atteindre le pied du col de Beyrède. Là je vais monter d'un bon pas jusqu'au col où un petit ravito a été installé.

Je bois un verre d'eau et j'attaque la montée finale vers le signal de Bassia. C'est très raide. On progresse doucement tant la pente fait mal aux jambes.

Plus haut je vois des coureurs assis en train de récupérer. Je m'assierai bien aussi pour récupérer un peu mais j'ai trop peur de ne plus avoir le courage de me relever. Pendant la montée, je m'arrête par moment. Je m'appuie sur mes batons puis je repars. Je vais faire ça à plusieurs reprises. Le souffle est court, j'ai chaud, je n'ai plus trop de force. Cette montée est terrible surtout après tout ce qu'on vient de faire juste avant.

J'arrive sur la crête mais le sommet est encore loin.

Le signal de Bassia (1921m). Content d'être là !! La suite du parcours passe sur la crête qui se trouve à gauche du Bassia. Je regarde mon chrono, 7h10 de course. Pfff!!! J'espérai passer avant. Ca va être dur de faire mieux que l'an dernier. Sur le moment je prends un pet au moral. Puis je décide d'arrêter de regarder la montre jusqu'à l'arrivée. Je mettrai le temps que je mettrai, point !!  Je me met en mode "finis comme tu peux sans te prendre la tête".

Ca va descendre mais ce n'est pas toujours facile de courir au milieu de tous ces rochers.

Obligé même de jouer à saute-mouton pour continuer mon chemin !! Une pensée pour Réglisse... :-)

Une partie plus roulante. Malgré la fatigue j'arrive à courir. Ooohh pas bien vite, mais je cours quand même!!

Un petit passage à gravir dans la roche avant d'atteindre le clot det Bilhé (1466m).

Ensuite on va se retrouver dans le brouillard jusqu'aux cabanes d'Ordincède. Le dernier petit point d'eau. Je bois un verre de coca et un autre d'eau. Puis je repars.


Le début de cette descente est très pentue et rocailleuse. J'ai mal un peu partout, je serre les dents. Je rattrape deux ou trois concurrents qui ne sont pas mieux que moi.

Ensuite c'est un sentier étroit mais roulant. J'entends la sono de l'arrivée, quel bonheur !! J'imagine déjà la bonne bière fraîche que je vais boire cul-sec à l'arrivée.

Dernier virage, la ligne d'arrivée est en vue. La famille et des copains sont là pour m'encourager.

Ma fille va faire la dernière ligne droite à mes cotés. Photo collector. Première fois que je la vois courir !! :-))
A l'arrivée je regarde mon chrono: 9h16. L'an dernier j'avais mis 9h25. Apparement beaucoup ont mis plus que l'année dernière. Donc ça va je suis satisfait quand même. Je finis 105/160 arrivants, il y avait 190 inscrits... Je suis dans la seconde partie du classement mais ce n'est pas grave. Finir une telle course est déjà une belle victoire pour moi. J'aurai droit à ma bière que je vais énormément apprécié !!  Merci à ma famille, à mes amis et à tous ceux qui m'ont encouragés avant et pendant la course !! Très bonne organisation, avec des bénévoles très sympas et un EXCELLENT balisage. Important quand il y a beaucoup de brouillard. Même un non voyant aurait trouvé son chemin!! Maintenant je vais me reposer un peu, un petit peu !! :-)



6 commentaires:

  1. j'attendais de lire ton recit. J'ai hesité entre l'aneto et le hautacam mais le fait que la course est lieu un samedi m'a freiné vis a vis du taf...
    J'ai donc opté pour hautacam dimanche prochain. J'ai fait un petite reco aujourd'hui sur la premiere partie. C'est tres beau mais c raide... Je vais prendre un eclat mais bon qui ne tente rien n'a rien.

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  2. Salut JB. Le Hautacam est difficile aussi mais tu vas te régaler. Ca te préparera bien pour le grand raid. Je connais la première partie. C'est vrai que c'est raide jusqu'au pic de Nerbiou. Faudra partir doucement !! :-)

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  3. Salut JP.

    Belle course pour toi ! On a eu moins chaud que l'an dernier ..
    Moi je l'ai fait en relais cette année..
    Dis moi ça t'ennuie si je te pique quelques photos pour mon blog ? Celles du col d'Arizes ?
    des-pas-semants.blogspot.com

    Merci,
    Mathieu,

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  4. Salut Mathieu, oui moins chaud que l'an dernier, heureusement!! Vous avez fait une belle place en relais, bravo! Prends les photos que tu veux, c'est avec plaisir !
    A+

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  5. Belle épreuve que tu me fais vivre.
    bravo J.P

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  6. Merci beaucoup honoré !! :-)

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